PATRIMOINE, la pierre est vivante,

(Real Estate section)

La Place Vendôme
La Place Vendôme

Avoir la chance d'avoir son bureau à la rue des Capucines permet de voir la place Vendôme sous toutes les lumières.

En 1677, des spéculateurs s'intéressent au lieu, parmi lesquels l'architecte Jules Hardouin-Mansart, qui a la première idée de la place Vendôme.

En 1685, Louvois (François Michel Le Tellier de Louvois, un des principaux ministres de Louis XIV) reprend l'idée et achète l'hôtel de Vendôme et le couvent des Capucines qui se trouvent alors, au nord de la rue Saint-Honoré. Sur leur emplacement, les architectes Jules Hardouin-Mansart et Germain Boffrand proposent de construire une grande place rectangulaire, ouverte sur la rue Saint-Honoré avec des  bâtiments publics. Au fond de la place, la façade percée d'une arcade monumentale devra laisser voir le couvent des Capucines de l'ordre des Clarisses capucines. édifié par Marie de Luxembourg, duchesse de Mercœur en 1604. Ce couvent sera détruit sous le Premier Empire en 1806, pour le percement d'une nouvelle avenue, baptisée Napoléon qui deviendra sous la Restauration la rue de la Paix.

Mais en 1699, le programme  initial de la place Vendôme est abandonné au profit d'une opération privée. Le roi vend le terrain à la ville et les façades uniformes dessinées par Jules Hardouin-Mansart, construites (avant même les bâtiments). La nouvelle place est entourée d'hôtels particuliers, en son milieu, une statue équestre en bronze de Louis XIV commandée au sculpteur F Girardon est érigée. La place s'appelle alors « place Louis-le-Grand », elle le gardera jusqu'à la Révolution. La statue elle même sera abattue par la foule en 1792 à la fin de la monarchie constitutionnelle.

A partir de 1764, la foire Saint-Ovide (foire marchande organisée par les religieuses qui fêtait Saint Ovide le 31 août, en exposant  une relique de son corps), sera déplacée en 1771 vers la place Louis-XV, (future place de la Concorde), à cause du mécontentement des propriétaires d'hôtels particuliers

La colonne Vendôme est élevée en 1810 à l'emplacement de la statue de Louis XIV, par les architectes J Gondouin et J-B Lepère, à l'imitation de la colonne Trajane de Rome, elle comporte également un bas-relief hélicoïdal qui représente la campagne de 1806. La colonne est surmontée d'une statue de Napoléon en « César » par A-D Chaudet, initialement nommée colonne d'Austerlitz ou colonne de la Grande-Armée.. Une copie de l'effigie d'origine est rétablie en 1864 par une réplique exécutée par Auguste Dumont.

Durant le siège de Paris en 1871, la place est brièvement renommée, « place Internationale » pendant la Commune de Paris, durant laquelle la colonne Vendôme est abattue par les communards, qui y voient un symbole de la tyrannie et du militarisme de Napoléon. En 1873, l'œuvre de Dumont, une fois restaurée, est remise en place.

Le premier bijoutier qui s'installe sur la place est Frédéric Boucheron en 1893, il  désire quitter le quartier du Palais-Royal, pour s'installer près du nouvel Opéra Garnier. Il s'établit dans l'hôtel de Nocé, côtoyant la comtesse Virginia de Castiglione, qui quitte son appartement de l'entresol en 1894. Il entraîne dans sa suite plusieurs installations de joailliers sur la rue de Castiglione, au début du siècle suivant.

Le Grand Palais
Le Grand Palais

J'aime visiter Paris, passer d'une rive à l'autre et admirer les monuments qui font la renommée de ma ville. Le Grand Palais Avenue Winston-Churchill fait partie de mes  favoris tant pour sa symbolique architecturale que pour les  événements artistiques où j'ai eu la chance d'aller.

Le Grand Palais ou Grand Palais des Beaux-Arts en bordure des Champs-Élysées, face au Petit Palais, est édifié à partir de 1897 pour l'exposition universelle de 1900, à la place du palais de l'Industrie de 1855, « Monument consacré par la République à la gloire de l'art français », comme l'indique le fronton de l'aile ouest, sa vocation initiale consistait à accueillir les grandes manifestations artistiques officielles de la capitale. Avant l'Exposition universelle de 1900, l'amorce d'une perspective était déjà marquée par le Dôme, l'Église des soldats, l'hôtel et l'esplanade des Invalides. En 1896, un concours d'idées ne s'adressant qu'aux architectes de nationalité française est lancé.

Les architectes Henri Deglane, Albert Louvet, Albert-Félix-Théophile Thomas et Charles Girault ne peuvent être départagés. L'immensité de la surface 77 000 m2 dont 13 500 m2 pour la nef permet de les faire travailler ensemble pour réaliser des parties respectives avec en même temps une synthèse de leurs propositions. Charles Girault est désigné pour la mise au point définitive des plans et la coordination générale des travaux. Le constructeur est l'entreprise Daydé & Pillé ( nom toujours visible sur les piliers).

Cet axe, perdurera au-delà des festivités de 1900, pour constituer encore aujourd'hui la dernière réalisation d'envergure dans l'urbanisme parisien.

Dans les années 1960, Le Corbusier souhaite sa démolition pour y implanter à la place le musée d'Art du xxe siècle dont André Malraux lui a confié la réalisation. La mort de l'architecte, en août 1965, met fin au projet !

En 1975, la nef est classée au titre des monuments historiques, en 2000, la totalité du Grand Palais l'est à son tour.

.Le Grand Palais constitue, à lui seul, un résumé des goûts de la « Belle Époque », tout en  marquant  la fin d'une certaine conception de l'architecture où le maître d'œuvre,-artiste et technicien, a un rôle prépondérant. Il  offre les grandes structures transparentes, héritières du Crystal Palace de Londres, où la lumière naturelle est encore indispensable.

Le vaisseau mesure  environ 240 mètres,  constitué d'un espace imposant surmonté d'une large verrière. La coupole sur pendentifs et le dôme pèsent environ 8 500 tonnes d'acier, de fer et de verre. Le poids total de métal utilisé atteint 9 057 tonnes. Le sommet de l' ensemble culmine à une altitude de 45 mètres. C'est la splendeur des structures métalliques. Les œuvres allégoriques en cuivre de G. Récipon aux entrées, sont à une altitude de 40 mètres. Les grandes civilisations de l'Histoire (dont les colonies) sont représentées selon les critères de l'époque. .Dès 1901, s'y déroulent des salons artistiques, , divers concours équestres, des salons qui prônent  l'innovation et la modernité : celui pour l'automobile,  l'aviation, les arts ménagers, . À partir de 1947, il perd sa fonction de palais des Beaux-Arts,. De grands travaux de 2001 à 2004 sont faits pour ses fondations, sa structure et sa verrière, comme actuellement.

 Mes expositions

Turner et ses peintres en 2010,

Edward Hopper, octobre 2012/février 2013,

Hokusai, octobre 2014/janvier 2015,

Jean Paul Gaultier, en 2015

Élisabeth Louise Vigée Le Brun, septembre 2015/janvier 2016

Picasso.Mania, en novembre 2015, invitée par le cabinet d'avocats Franklin

Le Musée Jacquemart André
Le Musée Jacquemart André

Édouard André, est l'héritier de l'une des plus grandes fortunes du Second Empire originaire de Nîmes, ayant servi dans la garde personnelle de Napoléon III. Amateur d'art, il rachète la Gazette des Beaux-Arts en 1872, prend la direction de l'Union centrale des arts décoratifs et veut constituer une collection de tableaux et d'objets d'art du XVIIIe siècle. En 1881 il épouse Nélie Jacquemart, jeune artiste peintre à laquelle il avait commandé son portrait, qui s'associe à son projet. Ensemble, ils constituent leur collection,

Édouard André commande à l'architecte Henri Parent son second hôtel particulier en 1868 au 158 boulevard Haussmann Paris 8 sur un terrain de 5 700 m2 pour une somme considérable. Les travaux ne durent que 6 ans pour cet hôtel voué aux fêtes et aux réceptions, équipé de toutes les commodités modernes. La façade sur le boulevard est encadrée par deux pavillons rythmée de pilastres avec un avant-corps central arrondi selon une disposition inspirée du Petit Trianon. Au milieu et au-dessus de l'avant-corps, on y trouve une très grande fenêtre d'atelier de peintre surmontée d'un fronton triangulaire. De nombreux salons, une cour d'honneur, une autre fermée pour permettre l'accès à un manège, une sellerie, des écuries pour les 14 chevaux et une remise pour treize voitures en plus des accès secondaires. Mais la prouesse architecturale de cette construction est son escalier monumental rejeté en fin des appartements conçu par Henri Parent; sa légèreté est exceptionnellement majestueuse malgré la densité du marbre, de la pierre, du fer qui le composent. Les miroirs le reflète sur tous les murs et porte l'illusion à son comble.

Un jardin d'hiver «à l'anglaise», très en vogue, caractéristique de l'art de recevoir qui se développe à cette époque avec sa verrière, et ses plantes exotiques où l'été les invités aiment à se retrouver. Au moment de son inauguration c'est la pièce qui frappe le plus. La revue L'Illustration écrit en 1876 : "La merveille de ce palais merveilleux était sans conteste le jardin d'hiver [...] Nos grandes élégantes s'y étaient réfugiées pour éviter la foule. De semblables somptuosités ne sauraient être permises qu'à un souverain ou à un banquier ".

Nélie s'intéressant plus particulièrement à la peinture italienne des primitifs des XIVe et XVe siècles à la Renaissance avec son époux fait placer une très grande fresque peinte par Giambattista Tiepolo pour la villa Contarini en Vénétie qu'ils achètent en 1893.

En 1894, André meurt, laissant à Nélie l'achèvement du futur musée. Elle se bat et gagne contre sa belle famille pour faire confirmer le testament de son époux en sa faveur et souhaite léguer l'hôtel à l'Institut de France pour que soit préservée l'intégrité de sa collection et qu'elle puisse être découverte par un plus grand nombre, ce qui sera fait par son lègue à sa mort en 1912 puis par l'Institut de France et la Fondation Jacquemart-André qui s'efforcent - avec succès- de conserver, protéger et valoriser ce patrimoine intacte. Propriété de l'Institut de France, il est géré par la société Culturespaces depuis 1996.

En décembre 1913, le Musée Jacquemart-André est inauguré en grande pompe par le président de la République Raymond Poincaré.

Quelques unes de mes expositions :

Fragonard, les plaisirs d'un siècle , 2007 / janvier 2008

Les primitifs italiens. La collection d'Altenbourg, en 2009

Rubens, Poussin et les peintres du XVIIe siècle, 2010/2011

Dans l'intimité des frères Caillebotte, mars / juillet 2011

En Juin 2011, soirée privée pour les 8 ans de Phillimore où quand, en regardant le ciel d'un bleu pur en ce début de nuit, entourée des tintements des coupes de champagne, de quelques rires, et des conversations des nombreux convives, ce fut un moment particulièrement unique et délicieux

Canaletto - Guardi, Les grands maîtres vénitiens, 2012 / 2013

Rembrandt intime , 16 septembre 2016 /janvier 2017

Mary Cassatt : Une impressionniste américaine à Paris, mars/juillet 2018

Hammershøi Le Maître de la peinture danoise, mars /j2019